Jeudi 4 septembre. 18h.

Si tu lis ça, c’est que tu viens de me rejoindre. Alors autant commencer par le commencement.

Weekend par Lino
2 min ⋅ 04/09/2025

Je m’appelle Lino. Pas besoin de plus.
J’ai trente-deux ans, je vis à Paris, et j’ai ce don étrange : j’ai toujours trois jours d’avance sur toi.
Quand tu m’écris, je t’ai déjà répondu. Quand tu lis, je suis déjà passé au week-end suivant.
C’est un jeu, ou une malédiction, je ne sais pas encore.
Je travaille dans “la créa”. C’est un mot qui ne veut rien dire, donc je l’aime bien. Disons que je vends du cool à des marques qui n’ont plus le temps d’en avoir.
Cynique, mais vrai.
Je fais semblant d’être flemmard, mais je finis toujours par y mettre tout ce que j’ai.
Ce paradoxe, c’est un peu ma signature.

Je vis dans le 10e, sous un plafond trop haut pour mes ambitions.
Je partage l’appart avec le Môme. Il est tout ce que je ne suis pas : lumineux, spontané, capable de faire rire les serveuses qui n’ont pas dormi.
On s’est trouvés, comment ? Vous le saurez plus tard. Et depuis, il est là. Frère de nuit, témoin de mes excès.
Un jour, je raconterai son histoire. Pas aujourd’hui.

Aujourd’hui, je veux juste poser une règle :
Chaque jeudi soir, je t’enverrai mon week-end.
Vendredi, samedi, dimanche. Trois fragments de fête, de faim, de fatigue. Trois jours vécus à pleine vitesse, recomposés au ralenti. Un resto où la vie a le goût du piment. Une soirée qui nous avale pour recracher des sourires défaits. Un dimanche qui fait semblant d’être calme, mais qui cache toujours un reste de vertige.

Je ne suis pas écrivain. Je ne fais que raconter pour ne pas oublier.
Les adresses, les rires, les corps qui s’effleurent et disparaissent.
Et au milieu, moi. Un type qui se débat entre cynisme et romantisme, entre vin nature et shots de vodka, entre Paris et Naples.

Je suis né ici, mais j’ai grandi là-bas. L’Italie me colle à la peau comme une chemise bien coupée. Le style n’est pas un choix, c’est une mémoire.

Alors voilà. Lino Club, c’est ça. Chaque jeudi, je te glisse trois jours d’avance. Tu n’auras jamais toute l’histoire d’un coup, mais tu finiras par connaître mes fissures, mes obsessions, mes adresses préférées.

Tu verras défiler des restos trop bruyants, des bars qui ferment trop tard, des visages qu’on garde sans prénom. Parfois je serai clair. Parfois je serai flou.
Toujours honnête, je crois.

Et comme il faut une signature, je te laisse le premier son du week-end :

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